Bonjour à tous,
A la lecture du scandale des employés de Baidu qui manipulent les SERP, l’équipe de myposeo a trouvé que c’était le bon moment pour revenir sur la pénalité de 60 jours auto-infligée par Google à son produit Google Chrome en janvier dernier.
La cause de la pénalité
Une campagne de publirédactionnel, mettant en avant le navigateur Google Chrome, ciblait 400 blogueurs et leur demandait, contre rémunération, d’écrire un article sur Chrome, contenant une vidéo et parfois un lien.
Le problème ? Ces liens n’étaient pas munis de l’attribut nofollow, et transmettaient donc du LinkJuice à la page google.com/chrome. Cela correspond à de l’achat de lien et est contraire aux Quality Guidelines de Google.
Détectée le 2 janvier par Aaron Wall et reprise immédiatement dans tous les médias SEO, la bourde a poussé Matt Cutts a réagir sur Google+ depuis son lieu de vacances, indiquant la mise en place d’une pénalité manuelle sur le ranking de la page incriminée.
Pénalité SEO manuelle
L’équipe web qualité de Google a mis en place une pénalité manuelle le 4 janvier 2012. Cette pénalité comportait 2 volets :
- Dégradation manuelle du positionnement de la page google.com/chrome.
- Baisse manuelle du PageRank afin que les liens sortants transfèrent moins d’autorité.
La pénalité est annoncée pour une durée de 60 jours, ce à quoi il faut ajouter le délai de reconsidération afin de la lever.
Dès le 6 janvier, notre équipe décide de suivre quotidiennement le positionnement de l’URL sur google.com et sur google.fr en utilisant notre outil de suivi des positions myposeo.
La pénalité a été levée entre le 10 et le 12 mars 2012, ce qui correspond à 60 jours de pénalité puis 7 jours de reconsidération (avec l’hypothèse que la reconsidération a été faite dès le J+60).
Impact sur positionnement EN
Sur le moteur google.com pour les Etats-Unis, nous avons suivi du 6 janvier au 9 août 2012 les positions sur les mots-clés : browser, chrome, internet browser et web browser.
Impact sur positionnement FR
Sur le moteur google.fr pour la France, nous avons suivi du 6 janvier au 9 août 2012 les positions sur les mots-clés : Navigateur internet, chrome, navigateur et browser.
On peut observer sur Google.com et Google.fr un retour à la normale du positionnement assez franc, on notera que la diffusion de la levée de pénalité aux différents datacenter se fait sur 2 jours (d’où les montées/descentes/montées autour du 11 mars).
Sur les mots-clés génériques, on observe depuis une légère instabilité, inexistante sur le mot-clé marque où Google truste la première position avec une grande stabilité.
Sur Google.fr, l’URL a, sur certains mots-clés, été sortie de l’index (introuvable dans les 10 premières pages), alors qu’elle était référencée à la 5&6ème page sur la version américaine.
Comment détecter une pénalité Google ?
Suite à cette anecdote médiatisée, on a pu observer le comportement adopté par Google lors d’une pénalité manuelle.
Grâce à un suivi de positionnement quotidien sur le moteur et à cette étude de cas, vous avez donc l’outil et la méthode pour détecter factuellement une pénalité :
- Celle-ci peut n’impacter qu’une URL stricte (et non le domaine),
- La chute de positions est brutale (du jour au lendemain)
- Sur l’intégralité des mots-clés positionnés sur cette URL
- La pénalité dure minimum 60 jours
Par ailleurs, puisque cela peut toujours être utile, voici l’adresse du formulaire de reconsidération SEO Google.
Souhaitez-vous que l’on mette en place d’autres suivis de positionnement ? Vous avez des idées d’URL et un motif/objectif ?
Faites-nous en part dans les commentaires, nous essayerons d’organiser le suivi de positionnement sur la période.
A bientôt !
Alexandre Sigoigne
CEO et co-fondateur de Myposeo, je suis passionné par les données, le marketing, l'analytics et l'innovation.